dimanche 28 novembre 2010

Envie de laisser derrière cette entrave: Vanité,
babioles, bibelots, breloques baroques,
robes, boucles brunes et bijoux en toc.
envie de dire "Je m'en vais combler ma vacuité"
Et de rencontrer des âmes vivantes et mortes
Le vent qui soufflera dans mes jupons fera en sorte
que mes doigts bleuissent et que les derniers cheveux
tombent de ma veste et envoient un poétique aveu
Je pars, aujourd'hui, me rencontrer et quand
je le retrouverai, je serai un peu différente, pourtant,
Je l'aimerai, Il sera là, et son absence aura fait naître
de belles billes de fer dans mon ventre. A la fenêtre,
je reste parfois une heure et j'imagine ses mains,puis
Je repars et rassemble milles détails à lui
écrire...Courage.

lundi 8 novembre 2010

point d'ancrage

Soleil et papillons noirs du vertige
Tu te glace. Les coquelicots sur leurs tiges
s'agitent. Les feuilles tombent en flocons gris.
Un oiseau pépie. Une enfant prie.

Scénettes douces en suspension
dans le désorde pandémoniaque
Rugissent de rire les Dandelions
Leurs têtes blanches flottent dans les flaques.

Un pied puis l'autre dans l'eau boueuse.
Tu me dis de venir contre toi. Je suis heureuse.
Toutes mes erreurs, mes angoisses,
Sur ce papier que je froisse

Disparaissent.
Je t'aime.

mercredi 29 septembre 2010

petite poésie du thé amer

Tea timeA l'amertume si noire du thé
Se mêlent l'ironie piquante du citron
Et le goût douceâtre d'un soupson
D'édulcorant qui en accentue l'âcreté.

Bien que déjà tu te sentes lasse,
Vite! Fuis pour oublier de ce brevage
Sombres volutes et sinistres présages
tapis dans les feuilles au fond de la tasse.

Ta curiosité est trop grande, hélas !
Tu observe le liquide fumant de rage,
N'y vois que le reflet trouble de ton visage
Ou vaines inquiètudes et mensonges passent.

Un moment paisible. Un simple goûter.
La tristesse marque ton front.
Les larmes d'encre coulent sans un son,
Emportent tes peurs, sans cesse rejetées.

samedi 8 mai 2010

Chronophobe

Boîte aux lettres

Toujours ce frisson d'excitation,
En ouvrant la boîte aux lettres
Toujours ce sourire qui craint d'être
tué par une cruelle déception.
Toujours ce vent qui passe sous ma blouse fine,
Toujours ces chants d'oiseau et cette comptine:
"Printemps, je n'aime plus ta douceur,
De loin je lui préfère, les belles rigueurs
De ton cousin, le seigneur hiver,
Va-t-en, printemps, toi et ton cortège vert.
Tu me fais horreur, toi et tes massifs fleuris
qui contrastent tant avec mes nuages gris."

Toujours mes mains qui s'agitent
Serrés, ouvertes,acérées, offertes;
La tension part vite
Compagne volage qui avec sa perte,
Ne me laisse qu'un sentiment de fragilité.
"Printemps, je te hais puisqu' après toi viens l'été.
La fleur nouvelle rappelle que tout peut s'arrêter,
Que la vie est fantasque, et que tout sera différent.
Quand le soleil et la chaleur, en entrant
Dans la danse , sonneront la fin de cette
Vie là, et le début d'une autre, temps de fête
Pour ceux qui ne voient pas la morte,
Pas pour moi qui ne suis pas si forte..."


Et je rentre, il fait un peu plus gris, ça me rassure,
Derrière mon bandeau de velours bleu noué sur
Les yeux: Je refuse d'accepter ce que je vois,
Ces visions de l'avenir qui pèse sur moi.

Marianne